Les spécialités tchèques à goûter absolument
Au mois de février, Messer Gaster a passé 4 jours à Prague : ça faisait 10 ans que je n’y avais plus mis les pieds ! La ville est toujours aussi belle : façades magnifiques, clairs de lune envoûtants et jolis monuments. Question gastronomie, voici ce qu’on peut retenir :
La première fois que j’étais allée à Prague, j’avais 17 ans. A l’époque, je me souviens de m’être nourrie essentiellement de pain et de bière : régime super équilibré, hein ?
Hot dog, fromage local et sanwich au fromage pané (avec lequel, je me suis même brûlée un peu la bouche).
Dix ans après, c’est avec un peu plus de maturité que je me suis approchée de la cuisine tchèque. Bon, à vrai dire, vu mes moyens économiques du moment, c’est surtout à la street food qu’est allé mon dévolu : hot dog, sandwich au fromage pané (oui, c’est possible !) etc. J’ai tout de même réussi à me faire une vraie soirée au restaurant – histoire de regoûter à un bon goulash. Celui-ci était d’ailleurs servi avec un type d’accompagnement très populaire là-bas, quelque chose à mi-chemin entre les gnocchi et les quenelles et que l’on coupe en rondelles : les knedlíky. Une belle découverte.
Question fromages, je n’ai pas vu grand-chose de spectaculaire : on peut toutefois signaler l’hermelin, sorte de brie. Mieux vaut se tourner vers la charcuterie et goûter un peu de jambon de Prague !
Enfin, il y a toute une série de choses que je n’ai pas eu moyen de goûter :
- Le poisson : il paraît que les carpes sont savamment préparées et que d’autres poissons valent le détour aussi. Hélas, ce sera pour une prochaine fois !
- D’autres plats typiques, souvent agrémentés de chou ou d’autres légumes.
- Les restos végétariens : et là, ça mérite une diversion. Alors que la République tchèque est réputée pour avoir une cuisine traditionnelle plutôt axée sur la viande, j’ai eu non un mais deux amis qui ont insisté pour me recommander tel ou tel restaurant végétarien qu’ils avaient testé ! C’était très gentil de leur part… mais je n’ai eu ni le temps (ni les moyens) de finalement y manger. Ce sera pour une autre fois. Lux Anima m’a notamment fait une tête comme ça (lol) pour que j’aille à Etnovest : il paraît que c’est vraiment l’expérience gastronomique du siècle, alors, si vous êtes de passage à Prague et que vous ne mangez pas de viande, vous savez où aller.
Question sucré, je n’ai pas trouvé mon bonheur à Prague, je vais être très franche. Les crêpes (palačinky) sont bonnes mais je ne les ai pas trouvées très bon marché – ce qui m’a refroidi. Si on lit les guides, il semblerait que l’on trouve sans mal des parts de strudel ou autres gâteaux d’inspiration autrichienne… moi je n’ai quasiment rien vu de semblable. J’ai toutefois réussi à apercevoir du pain d’épice et à manger une sorte de beignet fourré au fromage blanc qui m’a rappelé une des pâtisseries que j’aime bien acheter à Berlin.
En revanche, le trdelniky est omniprésent. Il s’agit du nom local que l’on donne au kurtoskalacs hongrois : vous savez, il s’agit de ce rouleau de pâte briochée que l’on fait rôtir sur une broche et que l’on sert saupoudré de sucre parfumé à la cannelle. C’est très bon et on le décline sous toutes les formes… mais j’avoue m’en lasser finalement assez vite.
C’est peut-être ce que j’ai apprécié le plus. Les Tchèques sont très fiers de leur bière… et ils ont bien raison : ils emploient des ingrédients de qualité pour la produire et se servent d’eau pure. Le résultat est une bière que l’on boit avec grand plaisir. Si de nombreuses marques se trouvent sans mal ailleurs en Europe (à Berlin, par exemple, je commande souvent de la Pilsner Urquell), il y a en revanche d'autres qui sont plus facilement disponibles sur place. Par exemple, la Kozel, avec sa jolie petite étiquette, je ne l’avais encore jamais goûtée !
La cuisine tchèque est riche et ce serait vraiment dommage de passer à côté. Je dois cependant reconnaître que je me lasse assez vite. Me connaissant, les prix doivent sûrement avoir eu un certain impact sur mon jugement : je trouve que, de façon générale, les choses ne sont pas données à Prague. D’accord, je suis peut-être trop restée dans des endroits touristiques… mais bon, tout de même, je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir un peu l’impression de me faire avoir – économiquement parlant. Discours à part pour la bière : celle-ci coûte parfois moins cher que l’eau !
Bref, il ne me reste plus qu’à terminer de relire L’insoutenable légèreté de l’être de Kundera pour prolonger la magie de ce beau séjour.