Miss Catastrophe en cuisine...
Les gens qui ont vécu avec moi le savent : si le livre des records mentionnait le nombre d’assiettes et de verres cassés par an, je gagnerais haut la main (bon, j’exagère un peu, quand même).
Je suis une calamité : je peux casser des verres en faisant la vaisselle, faire tomber une assiette en voulant la ranger ou encore laisser une passoire en plastique sur une plaque électrique encore chaude…
Il y a quelques temps, j’ai encore accompli un exploit. En fait, je devais héberger une amie qui était censée débarquer dans l’après-midi, mais je devais passer avant à la fac pour des questions administratives. Résultat : je devais manger rapidement à midi afin de terminer la paperasse le plus vite possible. J’ai donc commencé à vouloir faire mille choses à la fois et très vite : sur le gaz à droite, je fais griller les aubergines ; sur un feu à gauche, je mets à bouillir l’eau pour les pâtes ; sur un 3e feu, je laisse mijoter une petite sauce tomate. J’abaisse ce dernier feu et je vais dans ma chambre pour répondre à un mail.
De retour dans la cuisine, je sens une odeur de brûlé et je pense "Malédiction, les aubergines doivent avoir cramé..". Mais hélas, non ! C’était la spatule en plastique qui fondait, l’ayant laissée trop près du grand gaz ! Je me précipite pour l’enlever, je me brûle le majeur (j’ai une belle cloque sur le doigt) et je commence à gratter la cuisinière pour ôter le plastique noir qui s’est collé. On veut faire vite, et on obtient l’extrême inverse
Ce n'est pas la spatule dont je vous parlais ci-dessus mais une autre dont j'ai abimé le manche à un autre moment...
Mais comme si cela ne suffisait pas, j’en ai encore fait une des miennes au moment de la vaisselle. J’avais utilisé un couvercle en verre/plexiglas et ne trouvant pas d’espace pour le poser, je me suis dite que j’allais le laver tout de suite. Pour ce faire, le couvercle devait être froid et je le passe donc sous l’eau. Ne l’eussé-je jamais fait ! Le couvercle s’est effrité !
Après avoir épuisé mon stock de gros mots et avoir tout nettoyé, j’ai enfin réussi à m’asseoir et à manger mon plat de pâtes encore un peu tiède.
(pour la petite histoire, j’ai finalement fait tout très vite à la fac et j’ai pu accueillir mon amie sans problèmes).
Le soir, mon coloc’ constate la "dévastation" et on rigole tous les deux. Mais tout à coup, à la fin du dîner, au moment de ranger la cuisine, il ne trouve plus la « caraffe » de sa cafetière américaine. Il se tourne vers moi d’un regard accusateur et paniqué… mais j’ai un alibi : je suis italienne, je ne jure que par ma cafetière moka ! Jamais je n’aurais touché à la sienne. Et mieux encore, je lui ai trouvé la partie manquante qu’il cherchait, cachée sous un torchon.
La voilà une belle réputation, n’est-ce pas ? On a des « précédents » et vous considère tout de suite comme coupable !