Les colorants alimentaires
Nous savons tous que l’industrie agro-alimentaire a recours à des colorants pour rendre les aliments plus beaux : une viande ou un fruit bien rouges attirent plus le consommateur que leur équivalent en version « pâlotte ».
Problème : quand le travail est mal fait, on tombe sur des produits qui n’ont plus rien d’appétissant comme cette orange-ci :
(Je jure que cette photo n'a pas été retouchée et qu'elle reproduit fidèlement le fruit que je me suis retrouvée entre les mains !)
Incroyable non ? Voici la preuve ultime qu’il n’y a plus grand-chose d’authentique dans ce que nous mangeons… je devrais peut-être me mettre au bio moi aussi.
Le côté positif c’est que du coup j’ai un nouvel article pour mon blog. Car oui, j’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur les colorants alimentaires. En premier lieu, j’ai donc appris qu’on différencie trois types de colorants :
- les colorants naturels : pensez à ces maudites taches de fruits rouges ou de betterave qui ne sont plus jamais parties de vos habits, par exemple ! Il s'agit souvent de substances que l'on tire du monde végétal mais pas que : ainsi, on peut mentionner d’autres colorants comme la cochenille (qui est issue d’un insecte et qui confère aux aliments une teinte rouge).
- les colorants synthétiques : ils sont fabriqués en laboratoire mais reproduisent fidèlement la molécule naturelle de base.
- les colorants artificiels qui sont un pur produit chimique. Par exemple, le E150d est un colorant qui confère aux aliments une couleur caramel… à moindre coût que son correspondant naturel. On le trouve un peu partout, en fait : dans les sodas, plusieurs confiseries…
La grande question qui se pose avec ces colorants produits en laboratoire est bien sûr celle de leur éventuelle toxicité. Et lorsqu’on lit qu’il existe des quantités bien précises à ne pas dépasser, on est moyennement rassuré. Pire : qui est capable de déchiffrer les noms « obscurs » et « mystérieux » de ces substances ? On se croirait presque à Des chiffres et des lettres…
Pourtant, pour peu qu’on se concentre, il y a moyen de s’y retrouver.
Ainsi à chaque fois que, sur une étiquette, vous voyez un sigle qui comporte un "E" suivi de 3 chiffres, vous avez à faire à un colorant.
Etudions à présent le nombre qui accompagne cette lettre :
- le premier chiffre sera toujours un « 1 » : il vous informe que cette substance est un colorant et non pas un conservateur (on utiliserait dans ce cas le « 2 ») ou un exhausteur de goût (pour lequel on a recours au « 6 ») ou encore autre chose.
- le chiffre des dizaines, lui, vous renseigne sur la couleur en question : le 0 correspond au jaune, le 1 à l’orange, le 2 au rouge, le 3 au bleu, le 4 au vert, le 5 au marron, le 6 au noir. Discours à part pour le 7 qui renvoie aux colorants minéraux et pour le 8 qui se réfère aux colorants spéciaux.
- le troisième chiffre indique la nuance précise : plus ou moins foncé, plus ou moins brillant…
Vous savez quoi ? Je suis presque contente d'être tombée sur cette étrange orange à la fin. Grâce à elle, je me suis véritablement penchée sur cette question qui me taraudait l'esprit depuis déjà quelques temps. Et à présent, je vais être capable de mieux décoder les étiquettes des produits que j’achète !