L'inexplicable succès du Starbucks
L’autre jour j'ai pris un café avec une amie dans l’équivalent allemand du Starbucks : le "Balzac Coffee" (un expert de marketing devra m’expliquer en quoi donner le nom d’un écrivain français du XIXe siècle est gage de succès commercial). On se lamentait toutes les deux du prix des boissons, à quoi j’ajoutais qu’en plus celles-ci n’ont rien de transcendant – tout comme leur pâtisseries ou leurs en-cas salés qui ne sont pas produits sur place mais livrés.
Du coup, j’ai demandé :
"Mais alors pourquoi ce genre de café a autant de succès ?"
La réponse de mon amie, une fille newyorkaise, a été la suivante : aux USA, le café est essentiellement à emporter "to go") et Starbucks a été la première compagnie à s’inspirer des cafés à l’européenne pour proposer un endroit où boire un café en prenant tranquillement son temps et en étant assis. Pour ce faire, Starbucks a aussi apporté un grand soin au cadre : les tables basses et les petits fauteuils confèrent effectivement au café une atmosphère "cosy" et chaleureuse.

Suite à la réponse de mon amie, je suis allée faire une rapide recherche sur internet pour trouver des compléments d’information. J’ai ainsi trouvé confirmation à sa théorie - en plus de quelques détails supplémentaires. Starbucks a donc vu le jour dans les années 1970 à Seattle et, à la base, c’était un simple petit magasin de café. Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard (vers 1983) que l’administrateur de la chaîne, Howard Schulz, s’inspira des cafés vus à Milan pour les Starbucks américains. Grâce à cette idée brillante, l’entreprise connut un succès foudroyant.
Alors voici ma réaction : je comprends que le Starbucks fasse fureur au pays du "coffee to go", mais en Europe ? Dans un continent où la tradition des cafés est si bien ancrée, comment se fait-il que ce type de chaîne ait autant de succès ? Est-ce à cause du wifi mis à disposition gratuitement ? Du cheese cake (qui effectivement n’est pas mauvais) ? Du fait que le café vendu là-bas est équitable ? Bref, je ne comprends pas : si quelqu’un a une théorie à me suggérer, qu’il me laisse un commentaire.