"Guess who's coming to criticize dinner"
(Une scène de l'épisode).
Bon aujourd’hui ça ne volera pas bien haut, mais il fallait bien qu’un jour ça se sache : je suis fan des Simpsons. Et des épisodes sur la « bouffe », il y en a pas mal ! (oh ! juste à l’instant, il y en a un qui vient de me traverser l’esprit et que j’avais oublié ! Dans un futur indéterminé, il faut ab-so-lu-ment que j’en parle dans un article).
Mais aujourd’hui ce sera le tour de l’épisode « Guess Who's Coming to Criticize Dinner » (3e épisode de la 11e saison) dont le titre est une claire allusion au film Devine qui vient dîner. Toutefois les affinités avec le film des années 1960 s’arrêtent toutefois là, ce qui explique peut-être pourquoi cet épisode en français s’intitule "La critique du lard".
Homer accompagne les enfants à une sortie scolaire : les élèves de l’école de Springfield vont visiter le siège d’un journal. Il tombe sur le pot d’adieu qu’ont organisé certains employés du journal pour fêter le départ en retraite du critique gastronomique ; Homer en profite pour s’empiffrer de pizza et de bagels. Au départ, tous les présents sont scandalisés mais, lorsque le directeur comprend qu’Homer adore manger, il se dit qu’il pourrait bien l’engager pour remplacer le critique culinaire qui va partir.
Bien entendu, Homer est enthousiaste du travail : un métier où on est payé pour manger, n’est-ce pas génial ? Sauf qu’Homer n’a pas compris que ceci n’était que la moitié du job, l’autre moitié consistant à écrire les articles. Pour reprendre le titre d’un célèbre livre, il s’agit de savoir marier « les mets » aux « mots ». Or, Homer ne sait pas s’exprimer…
Voyons la scène où il soumet son premier article, une sorte de test, à son chef. Déjà, celui-ci a été écrit sur une machine à écrire où la touche « E » ne marche plus (or c’est la lettre la plus utilisée en Anglais… ça commence mal). Et ensuite on découvre un discours confus où Homer se met, entre autres, à insulter l’ONU et Flanders.
Face à cet échec, notre héros demande à Lisa de l’aider – et l’article qui en résulte est de bien meilleure qualité :
Déjà la petite fille écrit sur un ordinateur... ce qui laisse présager que cette fois-ci l’article sera mieux écrit. Mais, surtout, Lisa arrive à traduire par des mots les sensations gustatives qu’a ressenties Homer en mangeant. En effet :
- Pour se rappeler du restaurant sur lequel il va écrire, Homer lèche sa chemise encore tachée de sauce (ce qui est trèèès professionnel, n’est-ce-pas ?) et dit « the food was not undelicious » (on pourrait essayer de rendre la lourdeur de la 1ère réplique en traduisant par « La nourriture était non désagréable »). Phrase que Lisa allège en « the food was delicious » (« La nourriture était agréable »). Homer reste bouche bée devant le talent spectaculaire de sa fille.
- Il est ensuite question de la mousse au chocolat qu’Homer a mangée au resto en question. Il affirme : « le seul mot qui puisse traduire sa saveur exquise est... » et à la place d’un mot, il pousse un râle en laissant pendre sa langue. Lisa se met à chercher un équivalent linguistique et écrit finalement « trascendant » (vive le décalage entre l’expression toute corporelle de Homer et le terme « transcendant » qui désigne quelque chose de non-matériel).
- Reste la conclusion de l’article. Homer propose de terminer en insultant Flanders, mais heureusement sa fille est là pour insérer à la place un raffiné « bon appétit » en français.
L’article est publié, la carrière de Homer commence, tout le monde lit avec plaisir ce qu’il écrit, mais d’autres critiques lui reprochent d’être trop gentil (c’est pas compliqué : Homer aime tout). Du coup, Homer commence à dicter à sa fille des propos beaucoup moins tendres voire décidément méchants (en bref, Homer est devenu identique au critique gastronomique qui partait à la retraite au début de l’épisode).
Lisa en a marre et décide de ne plus l’aider : Homer doit désormais se débrouiller seul.
Retour à la situation de départ : Homer reprend sa machine à écrire cassée et rédige son article en imaginant les paroles de sa fille Maggie (trop jeune pour parler) et de son chien. Ces sources d’inspiration ne sachant pas s'exprimer par des mots, aucune surprise : le niveau de ses articles chute.
Mais non seulement la carrière d’Homer est menacée par la dispute avec sa fille, mais aussi par le complot de tous les cuisiniers de Springfield qui veulent se venger des critiques négatives d’Homer. Ils chargent alors un cuisinier – français (bizarre, hein ?) - de préparer un éclair qui, en plus d’être une bombe calorique, est une bombe tout court (en vrai, il est rempli de poison, mais lorsque l’éclair tombe par terre, il explose). Le fouet à pâtisserie mérite une mention spéciale aussi, puisque le cuisinier le monte comme s’il s’agissait d’un fusil.
Bien entendu, tout finit bien : Lisa se réconcilie avec son père et c’est grâce à elle qu’Homer est sauvé.