Ah un bon chocolat chaud quand il fait froid...
Dimanche dernier, des amis m’ont appelée pour qu’on aille se balader dans un jardin. J’étais de mauvaise humeur et je n’avais aucune envie de travailler pour la fac : j’ai donc accepté avec enthousiasme cette diversion, malgré le froid glacial qu’il y avait dehors.
Mais après une heure de promenade, nous n’en pouvions plus : on ne sentait plus nos pieds, on ne sentait plus nos mains… Nous sommes donc allés nous boire un bon chocolat chaud : ce fut une pure merveille ! Un moment de bonheur faisant appel aux 5 sens (peut-être un peu moins le sens de l’ouïe, même si la musique qui passait n’était pas déplaisante) :
Au comptoir : déjà, rien que poser le pied dans le bar (bon, on n’a pas fait dans le raffinement : on est allé au Starbuck’s) procure une sensation de bien-être qui se diffuse avec volupté dans chaque membre [plaisir relevant du toucher]
Ensuite, nous avons parcouru la carte des boissons avec des yeux voraces : « Mhh, un chocolat viennois ou un bon thé fumant ? »… Et finalement, devant ce dilemme métaphysique, nous avons opté pour le chocolat. Impatiente de recevoir ma commande, j’ai observé minutieusement chacun des gestes du serveur (qui en plus était plutôt pas mal, ce qui ne gâche rien) [plaisir visuel] : d’abord il a rempli le gobelet de chocolat, puis il a déposé une spirale de crème fouettée au-dessus et a conclu en saupoudrant un peu de cacao.
Mes doigts frigorifiés qui saisissent le gobelet brûlant. [plaisir qui relève du toucher]
S’asseoir (et oui, on avait bien marché !) + ôter le couvercle du gobelet : un irrésistible parfum chocolaté vient chatouiller mes narines. [plaisir olfactif]
Boire enfin mon chocolat [plaisir gustatif]. Au début je bois trois grosses gorgées : l’objectif principal étant de me réchauffer. Mais je m’oblige ensuite à ralentir pour faire durer plus longtemps cette pause gourmande que j’ai bien méritée. Parce que, oui, il y a aussi l’agréable sensation de se dire que le fait d’avoir marché autant m’a permis de brûler des calories : je peux donc me concéder ce chocolat sans culpabiliser (surtout que notre organisme, pour maintenir la température corporelle à 37°C, brûle plus de calories quand il fait froid). Je disais donc : confortablement assise, je m’oblige enfin à siroter plus lentement mon chocolat afin de prolonger le plaisir : ah comme l’arôme du cacao se marie bien avec la douceur de la crème fouettée !
La conversation avec mes amis ! En effet, après les 5 première minutes où on s’est rués sur nos chocolats chauds et sur nos muffins sans dire un mot, on a ensuite commencé à bien rigoler. Or si boire un chocolat chaud est un des plaisir les plus simples et les plus agréables de la vie, il aurait été malgré tout un peu fade si je m’étais trouvée seule à la table du Starbuck’s…
