Manger avec un appareil lingual
Bon. L’article publié aujourd’hui a été en réalité écrit en juillet 2017. J’ai préféré ne pas le publier tout de suite… car je n’avais pas encore dit à tous les amis qui suivent mon blog que je m’étais fait mettre un appareil dentaire : à l’âge de 28 ans, on est, comment dire… un peu gêné, quoi. Néanmoins, cela me semblait bête de ne rien publier sur mon blog : je me plaignais d’avoir un peu moins d’inspiration pour les articles… or là, j’avais un sujet en or qui pouvait même aider des internautes en quête de réponses. J’ai donc franchi le cap.
- Avertissement 1: cet article ne va aborder que la question du « manger » avec un appareil dentaire (puisque le sujet de mon blog reste tout de même ce qui tourne autour de la nourriture, non ?). Pour tout ce qui concerne la diction ou le nettoyage du bidule, vous pouvez me laisser un commentaire et j’y répondrai (gros spoiler : la diction, c'est le pire). Et si jamais, votre orthodontiste vous a commandé une opération des dents de sagesse (pour éviter que les dents ne rebougent à la fin du traitement), voici un article dédié à la question : Manger après s'être fait retirer les dents de sagesse.
- Avertissement 2 : étant donné mon âge (et le travail que je fais, pourrait-on même ajouter), j’ai opté pour un appareil lingual. Je ne sais pas du tout si ce que je vais dire dans l’article s’applique à tous les autres types d’appareils plus « traditionnels » - probablement pas. Pour ceux qui l’ignoreraient : avec un appareil lingual, on a les bagues (et le fil) derrière les dents (l’objectif étant d’avoir un appareil quasi invisible). Il n’est pas rare aussi de devoir porter des sortes de « cales » au niveau des molaires pour un temps du traitement (ceci est mon cas).
Pas de photo de ma bouche pour cet article... Histoire d'avoir une illustration, admirez la superbe trousse que l'on m'a fournie pour me laver les dents !
Je suis rentrée chez moi à 16h, après m’être fait poser l’appareil : je n’avais rien mangé depuis 8h30 du matin et je crevais de faim. Me doutant que ce serait moyennement simple de manger le premier jour, j’avais prévu de me faire des raviolis en rentrant.
Et là.. ce fut le drame. Le problème, ce n’était pas tant la douleur (qui m’a très rarement gênée) mais bel et bien le fait que ma bouche et mon cerveau ne comprenaient pas ce qui venait de se passer : qu’était devenu l’espace pour mâcher ? Pourquoi certaines dents ne se touchaient-elles plus ? Où placer la langue ? Comment déglutir ?
Je réussis tout de même à manger une moitié de mon assiette (l’autre moitié, j’ai abandonné : je l’ai terminée le soir). J’étais un peu inquiète : ça allait toujours être comme ça ? Comment allais-je réussir à me nourrir ?
J’allai me brosser les dents : ce n’était pas évident avec toute cette ferraille mais je réussis tant bien que mal. En fait, j’avais surtout peur d’endommager les bagues ou le fil avec mes gestes…
Le lendemain : manger mon pain du petit déj’ (j’ai l’habitude de me faire des tartines) fut super galère.
En fait, je crois même que j’ai réussi à remanger normalement déjà le soir du jour 2.. mais disons le jour 3 pour plus de sécurité. Finalement, ce que j’avais lu sur certains forums était bel et bien vrai : à partir d’un certain moment, on ne sent presque plus l’appareil et même manger redevient plus simple (bon, en revanche le zozotement qui m’affligeait depuis le jour de la pose ne cessait toujours pas).
Même question « brossage de dents », je commençai à manier de mieux en mieux la petite brossette qu’il faut passer entre les bagues. J’avais aussi de moins en moins peur de brosser assez vigoureusement et rapidement (bref comme j’avais l’habitude de le faire auparavant).
Je pense que pour ce qui concerne la nourriture, mon témoignage peut s’arrêter là. Au moment où j’écris cet article, nous sommes au jour 4 : honnêtement, je remange presque sans problèmes – la seule chose me donnant un peu plus de fil à retordre étant le pain du petit-déj que je mets plus de temps à mâcher (ah et j’ai mangé un macaron hier : comme je peux un peu moins bien passer la langue sur les molaires, j’ai dû me brosser les dents particulièrement bien pour ôter tous les résidus qui avaient adhéré). Le brossage de dents ne pose plus problème.... si ce n'est que c'est parfois gênant de sortir sa brosse alors qu'on est au travail ou dans les toilettes d'un musée.
Ah et pour tous ceux qui seraient atterris ici pour des histoires d’élocution problématique : j'ai mis deux mois avant de parler vraiment de façon satisfaisante (et encore... les [s] sont encore un peu incertains).