Parmi les choses qui caractérisent au mieux Messergaster, il y a probablement son côté « économe » voire franchement « radin ». C’est pour ça qu’en général, les rares fois où on me propose d’aller à un buffet « all you can eat », j’accepte avec enthousiasme : pouvoir se faire éclater la panse sans dépenser une fortune, n’est-ce pas le rêve de tout le monde ?
Pourtant, la dernière fois que j’ai fait ça, j’ai été moins convaincue par ce type de formule. Au-delà du côté « défi » que je continue d’apprécier (combien de mets vais-je réussir à goûter pour rentabiliser au mieux le prix que je vais payer à la fin ? vais-je réussir à tout faire tenir sur ma petite assiette ?), je commence à me rendre compte qu’il y a des choses qui ne me plaisent pas trop de ce système.
1er bémol : on mange plus que nécessaire
Commençons tout d’abord par rebondir sur cette notion de « défi » : c’est génial de pouvoir découvrir toutes les spécialités du restaurant… mais, à la fin, on se retrouve plus à « engloutir » des aliments qu’à les « déguster ». Je me suis déjà retrouvée à me resservir alors que je n’avais plus faim… uniquement car je ne voulais pas partir sans avoir mangé une bouchée d’au moins tous les plats de la carte. Assez idiot, non ? Aller au restaurant devrait rester une superbe expérience gastronomique, un moment de plaisir… et non une circonstance qui fait qu’on en ressort avec le ventre tout barbouillé.
2ème bémol : on mange trop vite
Autre problème : l’heure à laquelle sont proposés ces buffet « all you can eat ». Je connais des restaurants « wok » qui proposent des formules « à volonté » le soir mais, cependant, la plupart limitent tout de même ce menu au midi. Normal : le but est d’attirer la clientèle qui travaille à côté pendant la pause déjeuner…. Mais c’est aussi cela qui provoque justement cette sensation de « ohlàlàlà, j’ai vraiment trop mangé » : la pause déj’ dure une heure au maximum et, bref, le temps de sortir du bureau, d’aller au resto, de s’asseoir, de choisir… il ne reste plus qu’une demi-heure pour manger. Or il s’agit d’un temps beaucoup trop court pour absorber correctement la nourriture. Résultat : on est incité à manger très vite et donc à avaler sans mâcher. Autre motif qui fait qu’on se lève de table, l’estomac lourd.
3ème bémol : le côté "cantine"
Enfin, un petit détail… mais qui mérite d’être signalé quand même. En effet, alors que dans les restaurants version « classique », on est servi alors qu’on reste assis à table, voici que dans les formules « all you can eat », on se lève pour aller remplir son assiette. C’est une chance incroyable pour les impatients qui, comme moi, détestent attendre des heures qu’on leur apporte à manger mais, néanmoins, cela peut favoriser certains petits désagréments. A qui ce n’est pas arrivé de voir que, dans la partie consacrée aux pommes de terre au four, quelqu’un avait fait tomber quelques haricots verts qui n’avaient strictement rien à faire là ? A qui ce n’est pas arrivé de voir que la cuillère qui aurait dû servir à servir les aubergines marinées est finie dans le secteur « riz blanc » ? Bien sûr, ce n’est rien de dramatique mais, néanmoins, si vous appréciez moyennement que les sauces se mélangent comme moi, voici quelque chose qui peut être agaçant.
Bien sûr, malgré ces petits côtés négatifs, je continuerai d’aller dans ce type de restaurant, si on me le propose… il est vrai cependant que, à mon extrême surprise, je me retrouve à me demander si je ne préfère pas finalement payer un peu plus pour aller dans un établissement qui ressemble « moins à une cantine » et « plus à un restaurant ».